lun.
24
juin
2019
De Juin à Septembre 2018, une étude a été lancée pour analyser les effets du programme MBSR. 771 personnes ont répondu à notre questionnaire : 501 « diplômés » d’un programme MBSR, dans les Hauts de France et la région Parisienne, et 270 personnes n’ayant jamais suivi de programme (notre échantillon de contrôle).
Dans cet article, nous vous révélons les premiers résultats de cette enquête ; d’autres résultats plus complets sont soumis à des journaux scientifiques, et seront communiqués au réseau suite à leurs publications : ils concerneront notamment l’impacte sur l’éthique et l’équilibre « vie perso-vie pro »…
La première question – toute naturelle – que l’on peut se poser, consiste à se demander si suivre un programme MBSR améliore bien notre niveau de pleine conscience. Et bien rassurons-nous, c’est bien le cas ! Il existe une échelle pour mesurée le niveau de pleine conscience individuelle : il s’agit de l’échelle dite « MAAS » (Mindfulness Attention and Awareness Scale) qui a été développée en 2003 par les chercheurs Brown et Ryan. Elle se décompose en 15 questions, à l’issue desquelles chacun peut obtenir son « score » de pleine conscience. Sur notre échantillon, le score des diplômés d’un programme MBSR atteint 4,57/5, quand celui de notre échantillon de contrôle est de 4,07/5. Ouf, nous n’avons pas fait tous ces efforts pour rien ;-).
Cette échelle MAAS qui s’intéresse à l’attention ne constitue qu’un premier regard modeste sur ce que nous pourrions nommer le niveau d’attention. D’autres échelles complèterons les travaux pour identifier le niveau d’utilisation de cette attention en terme de non réactivité ou de non jugement. Des indicateurs plus fins sur les bénéfices apportés par la pleine conscience.[1]
[1] Quelques éléments sur les échelles de mesure pour les curieux: https://www.centrepleineconscience.fr/psychotherapie-tcc-act-mbsr/mesure-echelles-psychologiques-de-pleine-conscience
Suite au programme MBSR, il est parfois difficile de s’engager dans une pratique régulière. Nous avons donc demandé à nos répondants à quelle fréquence ils pratiquaient.
Pour 31% d’entre eux, la pratique est quotidienne, et 42% des répondants pratiquent plusieurs fois par semaine. Seuls 4% des répondants ne pratiquent plus. Bien entendu ces résultats sont certainement biaisés par le fait que les personnes qui ont pris le temps de répondre au questionnaire étaient certainement les plus investis dans la pratique, mais ce taux de 73% de personnes pratiquant la pleine conscience plusieurs fois par semaine reste très encourageant !
D’autant plus que l’ancienneté dans la pratique ne joue que très peu : dans notre échantillon, les personnes qui ont suivi le programme entre 2009 et 2014 sont plus nombreux à pratiquer tous les jours que ceux qui l’ont suivi après 2014 ! Encore plus encourageant : plus on pratique, plus on améliore son score de pleine conscience, qui atteint 4,74/5 pour les pratiquants journaliers, contre 4,4/5 pour ceux qui ne pratiquent plus.
Un dernier résultat intéressant de notre étude : l’impact des journées en silence. Dans notre échantillon de « diplômés » MBSR, 14 personnes ont assisté à plus de 10 journées en silence ! Et bien leur en a pris : ce sont eux qui ont le niveau de pleine conscience le plus élevé : 4,93/5 !
Nous profitons de ce premier article pour remercier très chaleureusement tous les répondants et les personnes qui ont contribué à diffuser le questionnaire ;-) D’autres résultats de cette première enquête vous seront communiqués une fois les publications correspondantes rendues publiques, et avec votre aide, nous continuerons à faire progresser la recherche sur la pleine conscience.
Carole Daniel, professeure à SKEMA B.S., Elodie Gentina, professeure à l’IESEG, Emmanuel Faure, instructeur MBSR, MBSR-Lille.
mar.
02
avril
2019
Bonjour à toutes et à tous,
Je vous partage dans cette lettre d'information un livre que j'aurais tellement aimé écrire. Cela fait des années que mes propres expériences, mes lectures, les enseignements que j'ai la chance
de recevoir me poussent à construire les liens, à envisager des hypothèses, à clarifier des convictions aussi sur le sujet : le monde est
tel que nous l'avons construit : à chaque instant, des liens entre intériorité et extériorité sont tissés...
Mes pensées, mes croyances, mes schémas de pensées induisent mes gestes, mes choix qui façonnent le monde à chaque minute. Le livre de Sébastien Bohler, docteur en neurobiologie, nous en offre
une explication, une démonstration à la fois limpide, effrayante et libératrice.
Pour faire (trop) simple (je vous laisse découvrir la vidéo et dévorer le livre), les neuroscience nous permettent de comprendre comment notre cerveau cherche à accumuler toujours plus
d’alimentation, de sexe, de pouvoir, d’information tout cela en consommant le minimum d’énergie. On comprend aisément le sens et la valeur de tout cela. En tant qu’espèce vivante qui veut exister
et se reproduire (comme toutes les espèces sur la Terre) depuis des centaines de milliers d’années, l’homo sapiens, notre ancêtre était un individu relativement isolé, particulièrement
vulnérable. Alors l’évolution aurait fait son travail de sélection et d’adaptation en laissant plus de chance de survie à des individus dotés d’un cerveau qui poussait son « propriétaire » à agir
ainsi (par une boucle de récompense : production de dopamine, une des hormones du bonheur).
Et c’est super !
C’est probablement ce qui nous permet d’être derrière notre écran aujourd’hui en train de lire ce message. Nous avons survécu. Mieux que cela nous nous sommes développés, dans notre biologie et
en tant qu’espèce, aujourd’hui dominante sur la planète.
Quel est le problème alors?
Et bien, nous ne sommes plus dans ce contexte de vulnérabilité, les risques d’être dévorés par un tigre aux dents de sabres sont moindres. Or les nouvelles parties de notre cerveau nous ont rendu
expert en cette faculté à nous procurer toujours plus….en développant des industries performantes et polluantes telles que l’industrie alimentaire, de l’information, du sexe, du pouvoir, etc…Nous
souffrons de ne pouvoir étancher cette soif, nous devenons le bourreau de notre propre personne, de notre planète de notre espèce même.
Que fait-on maintenant ?
La pratique de la pleine conscience nous offre la possibilité (sans même avoir besoin d’un livre ;-) de découvrir tous ces modes de fonctionnement présents en nous-même. Nous devenons présent,
attentif et conscient de l’homo sapiens dont nous sommes un exemplaire. Au delà cette pratique semble nous offrir une possibilité de nous émanciper, de nous libérer de ces conditionnements
ancestraux, par cette simple et douce attention consciente à ce que nous sommes.
jeu.
07
févr.
2019
Les travaux des anthropologues sont pour moi souvent une source d'informations, de compréhension de mes propres modes de fonctionnement notamment mise en lumière par ma pratique de la pleine conscience. Non pas ici, qu'il faille absolument comprendre et intellectualiser pour se libérer de nos comportements et trouver plus de douceur dans nos vies. Mais plutôt que la compréhension intellectuelle peut prendre le relais d'une compréhension plus expérientielle, "corporelle" offerte par une plus grande ouverture, disponibilité à l’expérience du moment. Alors ici Mathieu Vidard, Journaliste de France Inter, nous raconte en 3 minutes, les dernières découvertes du paléoanthropologue Jean-Jacques HUBLIN qui nous rappel notamment comment nos ancêtres homo sapiens se sont adaptés, ont évolué, ont survécu et ont prospéré sur la planète (dans un environnement particulièrement hostile). Il nous explique que le cervelet, partie du cerveau spécifique à cette espèce semble héberger des fonctions telles que le langage, la récompense ou encore les interactions sociales. Il n'y aurait ici qu'un pas à franchir (et j'ose m'y aventurer ;-) pour envisager que la communication, la mémoire positive ou négative (Craving – boucle de rétroaction - Judson Brewer) et ce réflexe de vivre ensemble (Gregory Cramer) soit au cœur de la survie des homo-sapiens et ce dans une situation de vulnérabilité sans comparaison avec notre quotidien, nous descendants des homo-sapiens. Alors s'ouvre ici une douce réflexion sur ces mécanismes ancestraux automatiques et inconscients, taillés pour une survie, celle de chaque minute. Quid de leur justesse aujourd'hui ? Pourrions nous devenir suffisamment présents, conscients pour vérifier si alors que cette angoisse d'arriver en retard ou que cette peur de manquer apparaissent, nous sommes véritablement en danger au point de mettre en branle tout notre être pour survivre....? Pourrions nous alors simplement rassurer cet homo-sapiens qui vit en nous « c’est ok, j’ai regarder, tout va bien, merci pour ton alerte, mais c’est ok ;-) »…
Lien vers le podcast de l'Edito Carré - France Inter
mar.
29
janv.
2019
"La question dès lors devient: qu’est-ce qui peut permettre de faire ce grand saut en avant? Ou peut-être peut-on éviter ce grand saut et s’adapter progressivement? En tout état de cause, tout programme de transformation qui ne prenne pas en compte cette notion centrale de modèle mental est voué à l’échec..."
C'est la tentative que propose la pleine conscience. Cultiver une douce attention ouverte à ce qui est en ce moment. Ce qui est autour de nous et en nous. La pleine conscience de nos pensées, de nos schémas, nos croyances, de nos certitudes, nous offre une porte vers notre émancipation, vers notre liberté, vers un choix d'agir en toute connaissance de cause, en toute conscience. Rien de certain, juste une invitation à explorer soi même en quoi s’arrêter, apprendre à être attentif nous permet d'avancer, d'évoluer.
Découvre l'article complet : https://philippesilberzahn.com/2018/08/20/comment-le-modele-mental-oppose-au-changement-la-tragedie-des-colons-du-groenland/
lun.
10
déc.
2018
En voyant ces poubelles déposées dans le parc où je me promène régulièrement mes premières réactions ont été de la colère de l'incompréhension et aussi une certaine forme de tristesse.
Et ensuite assez rapidement mais venu aussi une autre réflexion : quelles sont mes poubelles à moi, celles que je dépose un peu partout pendant ma journée...?
Quels sont les mots, les regards, les jugements que je pose sur moi-même et sur les autres sans en avoir conscience.
Au delà d'une forme de moralisation ou d'une auto moralisation, ces situations m'invitent plutôt à amener de l'attention, de la curiosité à mon expérience et de découvrir comment cette douce
présence à soi nous permet de faire du recyclage en temps réel : transformer nos déchets intérieurs et extérieurs en plus de douceur pour nous pour les autres et pour le monde. Belle semaine.
Emmanuel
ven.
23
juin
2017
L’influence de la mindfulness sur les comportements managériaux s’exprime à plusieurs niveaux. Les managers semblent développer :
Il semblerait également qu’ils opèrent une distanciation par rapport au système d’objectifs et un réalignement sur le sens de leur mission. Cet effet peut néanmoins s’interpréter négativement du point de vue la performance organisationnelle.
De manière générale, les managers semblent évoluer vers des styles de Leadership plus transformationnel, authentique et servant.
jeu.
22
déc.
2016
Lendemain de fête ? Et rebelote !
« c'est pas possible, j'ai encore trop mangé, trop bu,… »
« le repas, c'était juste une orgie,…et pourtant, l'année dernière je m'étais promis de ne pas recommencer ! »
« pourquoi systématiquement, je m'embrouille avec ma tante et mon cousin, c'est dingue ! »
« trop de cadeaux, trop souvent inutiles, pff...et la simplicité volontaire, elle est où ?»
Voilà à quoi ressemble assez souvent mes lendemains de fêtes de fin d'année. A vrai dire c'est un peu comme ça tous les ans, et quand je m'en ouvre à mes proches, il n'est pas rare qu'ils
perçoivent aussi les choses ainsi.
Alors voilà une belle opportunité de pratiquer avant, pendant et après les fêtes.
En prenant le temps de s'asseoir, et après s'être vraiment installés, nous pouvons nous laisser guider par quelques questions :
Qu'est-ce que je souhaite vraiment incarner, vivre pendant ce repas, cette fête ? Qu'est-ce qui est juste pour moi ? Comment j'ai vécu cela l'année dernière ? Qu'est-ce qui est vraiment
important, vraiment ? Dans le fait de faire un cadeau, de passer du temps avec une personne, de déguster un repas,...
Nous pourrions même pratiquer cela ensemble, avec nos proches. Que cela soit dans une pratique formelle ou un simple moment en silence si cela est plus juste.
Nous pourrions même, pendant les fêtes, faire une pause, une marche, une assise et venir apporter de la lumière sur la première partie de la soirée, du repas et de la clarté sur nos intentions
pour la suite. C'est très souvent notre absence et l'absence de clarté dans nos intentions qui nous font courir selon des réflexes inconscients.
Et au delà de cela nous pouvons aussi apporter de la douceur et de la bienveillance dans ces moments. Rappelons-nous que les tensions, que les moments d'inconfort sont aussi la résultante de
réflexes, d'habitudes reptiliennes qui font partie de nous et qui ont joué un rôle dans notre survie lorsque nos ancêtres "fêtaient Noël", il y 10 000 ans… ;-)))
C'est par cette bienveillance et cette pleine conscience de ce qui se passe, qu'une porte vers une certaine liberté s'ouvrira…
Alors je vous invite non pas à passer un « joyeux Noël » mais à « vivre pleinement » Noël, tel qui est ;-)
Découvrez pour poursuivre ce qu'une équipe de chercheurs de la Kogod Business School (Washington DC, USA) nous disent sur le sujet :
« La pleine conscience pour mieux consommer et être moins stressé(e) durant les fêtes
»
A bientôt ici ou là.
Emmanuel
mar.
20
déc.
2016
La pleine conscience est avant tout une pratique, un entrainement de l’esprit, une musculation de la concentration et de l’attention qui progressivement nous permet de voir les choses, la situation, le monde avec plus de lucidité, et ainsi nous positionner différemment par rapport à celle-ci. Cette pratique et ces effets validés par la science, nécessitent de s’inscrire dans une certaine durée et selon une certaine intensité. Des programmes (parfois adossés à des pratiques de leadership, de communication ou encore de conduite du changement et de transformation d’entreprises) structurant, soutenant et scientifiquement évalués sont aujourd’hui proposés aux particuliers comme aux entreprises. Néanmoins des avant-gouts peuvent être modestement explorés par de courtes pratiques et des exercices basés sur la pleine conscience. Comme un sport ou un art…c’est l’entrainement qui compte !
Expérience # 3 : Passer par la salle de « muscu »
Se poser et s’entrainer à être attentif. Comment ? S’asseoir confortablement et se poser la question : qu’est que je remarque maintenant ? Des sensations associées au souffle, à la posture ? Ces supports d’attention sont bien suffisants dans un premier temps et même parfois assez challenging.
A vrai dire, nous ne restons pas très longtemps posé sur le souffle par exemple. Notre attention est très vite kidnappée par des projets, des pensées ou des bruits. C’est normal, bienvenue au
club. L’idée est de le remarquer et de revenir simplement avec curiosité au souffle. Vous pouvez aussi utiliser un enregistrement de pratique de pleine conscience guidée proposée par des
personnes formées et compétentes.
lun.
28
nov.
2016
La pleine conscience est avant tout une pratique, un entrainement de l’esprit, une musculation de la concentration et de l’attention qui progressivement nous permet de voir les choses, la situation, le monde avec plus de lucidité, et ainsi nous positionner différemment par rapport à celle-ci. Cette pratique et ces effets validés par la science, nécessitent de s’inscrire dans une certaine durée et selon une certaine intensité. Des programmes (parfois adossés à des pratiques de leadership, de communication ou encore de conduite du changement et de transformation d’entreprises) structurant, soutenant et scientifiquement évalués sont aujourd’hui proposés aux particuliers comme aux entreprises. Néanmoins des avant-gouts peuvent être modestement explorés par de courtes pratiques et des exercices basés sur la pleine conscience.
Comme un sport ou un art…c’est l’entrainement qui compte !
Expérience # 2 : Arriver « 2 fois » en réunion
Arriver en réunion est une chose assez simple à priori, cela nous arrive 5 fois, 10 fois par semaine, ou par jour. Mais sommes-nous vraiment arrivés ? Notre corps est là, mais en fait, nous non ! Alors posons-nous, faisons le point sur notre état du moment, notre météo intérieure : sommes-nous encore avec la précédente réunion, au repas avec les voisins ce soir, avec la présentation à finir pour mardi, sommes-nous tendus, énervés, impatients ?
Le fait de constater ce qui est présent nous permettra peut-être de débuter la réunion différemment.
Nous pourrions même pour arriver vraiment, regarder qui est là autour de nous, de voir dans quel état notre voisin est. Enfin, nous pourrions en nous-même clarifier notre intention pour cette réunion : pourquoi suis-je là, vraiment ? Qu’est-ce que j’attends de la réunion ?
A bientôt pour l’expérience #3 : Passer par la salle de « muscu »
ven.
02
sept.
2016
La pleine conscience est avant tout une pratique, un entrainement de l’esprit, une musculation de la concentration et de l’attention qui progressivement nous permet de voir les choses, la situation, le monde avec plus de lucidité, et ainsi nous positionner différemment par rapport à celle-ci. Cette pratique et ces effets validés par la science, nécessitent de s’inscrire dans une certaine durée et selon une certaine intensité. Des programmes (parfois adossés à des pratiques de leadership, de communication ou encore de conduite du changement et de transformation d’entreprises) structurant, soutenant et scientifiquement évalués sont aujourd’hui proposés aux particuliers comme aux entreprises. Néanmoins des avant-gouts peuvent être modestement explorés par de courtes pratiques et des exercices basés sur la pleine conscience.
Comme un sport ou un art…c’est l’entrainement qui compte !
Les nombreuses validations scientifiques publiées depuis plus de 30 ans nous invitent à approcher la pratique, l’entrainement à la pleine conscience avec beaucoup d’humilité.
Comme la pratique d’un sport, d’un art, la durée d’entrainement et la régularité semblent être des aspects favorisant l’intégration de cette aptitude dans nos vies personnelles et professionnelles.
Des études scientifiques montrent que les premiers effets sont constatés après une durée de 8 semaines de pratiques à raison de 20 minutes par jour.
De façon plus marquée encore, le programme MBSR qui propose une pratique de 45 minutes à une heure par jour, pendant le programme ? bénéficie d’une validation scientifique solide et stable même si en la matière nous n’en sommes qu’au début de notre compréhension des mécanismes sous-jacents, des ressorts de la pratique de la pleine conscience.
Dans ce contexte, il nous semble important de préciser en premier lieu la possibilité de débuter notre pratique de la pleine conscience en suivant un programme MBSR de huit semaines. Ce programme développé par l’université de médecine du Massachusetts, bénéficie d’une stabilité, d’une crédibilité, d’une rigueur scientifique unique tant dans la structure du programme que dans l’évaluation scientifique permanente ou encore la formation des instructeurs.
La liste des instructeurs francophones est disponible sur le site de l’association de développement de la mindfulness : ADM
Le programme de formation des instructeurs est disponible sur le site de l’ADM et sur le site de l’Université de Médecine du Massachusetts.
Des programmes basés sur la pleine conscience peuvent venir par la suite compléter un MBSR pour favoriser l’intégration de cette aptitude dans des moments clefs de l’entreprise tels que des réunions, des moments de prise de décision, des moments de communication, ou encore dans la vie des projets de l’entreprise. Nous trouvons alors dans ces moments charnières pour une entreprise, au delà des flux de pensées et d’émotions, une attention, une concentration puis un calme, une présence, une stabilité ouvrant à plus d’écoute, d’empathie, de lucidité et de discernement pour créer, innover, résoudre et servir l’intention de l’entreprise.
Il existe par ailleurs également des adaptations du programme dans le cas de contraintes particulières au sein de l’entreprise : à envisager avec les instructeurs et enseignants.
Un avant gout possible ?
Toutes ces réserves posées, les principes scientifiques présentés et ainsi une certaine transparence respectée (non, la pleine conscience n’est pas une simple relaxation, ni une transformation express de l’individu qui ne nécessiterait que quelques minutes de pratique), il est néanmoins possible d’expérimenter la pratique de la pleine conscience et de toucher éventuellement quelques avant gouts provisoires de la pratique qui pourraient alors confirmer notre intention de pratique au long court.
L’intention majeure de ces expérimentations est de se poser etde tenter du mieux que nous le pouvons de revenir dans l’instant et ainsi être plus clair sur ce qui est vraiment en train de se dérouler et de se jouer dans la situation.
Ces moments de pratique de pleine conscience tout au long de la journée, comme ceux présentés plus bas, permettent doucement de rompre notre pilote automatique et notre conditionnement. Ils renforcent la capacité de l’esprit à maintenir une plus grande attention. Quand nous sommes attentifs et présents, nous utilisons toutes les capacités de l’esprit pour voir plus clairement ce que nous rencontrons et faire des choix avec plus de lucidité, de compassion et de sagesse.
Expérience #1 : Marcher lentement dans les couloirs en mode « low batteries »
Sans que cela soit la marche méditative comme pratiquée dans les programme MBSR ou en retraite de méditation, l’idée ici est d’utiliser vos déplacements dans l’entreprise comme un rappel de pratique : Je commence à me déplacement ??? ? Alors stop aux SMS ou aux appels téléphoniques et je tourne alors mon attention vers mon expérience de marche. Commencez à remarquer les sensations dans le corps, les couleurs, les odeurs, les sons dans le couloir et ainsi de suite. Si vous trouvez votre esprit tiré ?? à votre prochaine réunion, ou à celle que vous venez de quitter, rediriger l’attention vers votre pratique de la marche.
Prochaine Expérience : "Arriver « 2 fois » en réunion"...à suivre ;-)
jeu.
02
juin
2016
Ce que nous vivons et analysons à juste titre comme des crises (économique, écologique, financière, crise de sens, …) doit aussi être appréhendé comme un mouvement plus global et d’ampleur plus grande : une mutation ou une métamorphose.
La vitesse, la complexité, la volatilité, l’interdépendance de ce que le manager/leader rencontre tous les jours tant dans son contexte professionnel que personnel, rend délicat cet art de manager, de diriger ses projets, ses missions, son entreprise tout en étant une personne humaine, engagée auprès de ses proches ou de ses réseaux. Comment ne pas perdre le cap, extérieurement et intérieurement ? Comment ne pas s’épuiser ou épuiser son entourage ?
L'expérience unique en France menée dans le Nord
Développée par l’université de médecine du Massachussetts (Professeur Jon Kabat Zinn) et basée sur 35 années de recherche et de validation par les neurosciences, la pleine conscience et notamment le MBSR sont maintenant proposés par des centaines d’écoles et d’entreprises et dans plus de 800 centres hospitaliers dans le monde. Plus de 700 publications scientifiques sont venues en 2014 valider l’impact significatif de la pleine conscience sur la santé (stress, anxiété, maladies de peau, etc…), la créativité, l’innovation, les relations interpersonnelles…
En quoi la Pleine-Conscience, cette aptitude à être pleinement attentif à ce qui est dans l’instant peut aider le dirigeant (manager/leader) à retrouver de la lucidité, du calme et une forme de bien-être pour lui et pour les personnes qui l’entourent ?
C’est l’intention portée par la commission pleine-conscience du CJD Lille métropole qui a permis à ses participants de suivre un programme MBSR (Mindfulness Based Stress Reduction) et d’explorer l’impact de la pleine conscience sur leur posture de dirigeant, au sein d’un véritable “mindful leadership living lab”. La Chaire “STICO” de l’université Catholique de Lille apporte son expertise pour objectiver l’impact du programme MBSR sur la relation que le dirigeant tisse avec son métier et notamment la représentation qu’il construit de son rôle de manager, de leader.
Les premiers effets ressentis par les dirigeants
Au bout des 8 semaines de programme MBSR, si les changements sont notables dans un premier temps dans la sphère familiale (amélioration de la qualité des instants passés avec ses proches, sérénité, nouvelles connexions…), les effets sont également remarqués dans les entreprises des dirigeants : augmentation de la capacité d’écoute, présence à l’autre, rapprochement avec les collaborateurs, prise de recul, plus grand discernement, lucidité accrue, comportement plus posé, plus réfléchi…
Prendre soin de soi, prendre soin de ses équipes, prendre soin de sa région…
Retrouvez les témoignages vidéo des dirigeants sur le site dédié à l’expérience
lun.
13
avril
2015
Patience et impatience : « J’en ai raté mes crocus ! »
J’adore les crocus qui percent le gazon tous les ans juste devant la fenêtre de mon bureau. J’en plante tous les automnes, pour être certain qu’ils m’offrent ces moments délicieux au mois de mars…
Cette année, à la fin du mois de février, comme tous les ans, j’étais dans l’attente, je souhaitais vraiment que les crocus arrivent, pointent le bout de leur feuille délicate entre les brins d’herbe, … dans cette impatience, dans mes pensées, mes souvenirs des crocus de l’année dernière,
« ce sera tellement beau quand ce va percer »,
« je vais pouvoir les prendre en photo pour les mettre sur le Facebook de MBSR-Lille, chouette ! »
…..bref perdu dans ces pensées, dans ces projections, dans cette impatience….
Une fin d’après-midi de début mars, alors que j’accueillais sur le pas de la porte mes enfants qui rentraient de l’école…Gaspard, mon fils de 8 ans, sans se rendre compte de ce qu’il allait dire, pressé de rentrer pour jouer au foot dans le jardin ou aller voir si les nouvelles poules avaient passé une bonne journée…prononce les mots suivants :
« Au fait papa, t’as vu tes crocus, ils sont tous fleuris !! »
Ahhhhh, non, ce n’est pas vrai, j’ai rien vu venir, rien vu percer, rien vu pousser, mais quel idiot je suis !! Tellement absorbé dans mes pensées, dans mon impatience,…
A force d’être impatient, j’en ai raté mes crocus…
C’est un peu comme, l’histoire de cet homme qui trouve un papillon sur le point de sortir de sa chrysalide et qui, pour l’aider, dans l’impatiente de voir le papillon s’envoler, force l’ouverture de la chrysalide. Quand le papillon sort, l’homme constate que ses ailes n’arrivent pas à s’ouvrir complètement. Il comprend alors qu’une des choses qui permettent au papillon de déployer ses ailes, c’est la force qu’il doit mettre en œuvre pour sortir de sa chrysalide. C’est cet effort qui permet ensuite aux ailes de s’ouvrir.
On l’achète ou, la patience ?
La patiente est des attitudes clés de la pleine conscience, à côté d’autres attitudes comme le non-jugement, l’esprit du débutant, la confiance, le non-effort, l’acceptation et le laisser être.
Cette patience se cultive et ne se décrète pas. Même si elle est en nous tous, elle nécessite d’être arrosée régulièrement.
Jon Kabat Zinn nous dit que la patience se manifeste lorsque nous ne sommes pas pressés que quelque chose arrive ou pressé d’arriver quelque part. C’est en quelque sorte de se souvenir que chaque chose advient en son temps. On ne peut hâter et accélérer le rythme des saisons.
Lorsque l’on regarde bien ce qui se cache derrière l’absence de patience, donc de l’impatience, nous pouvons parfois y trouver la volonté d’avoir quelque chose d’autre, un état, un objet, une émotion. Quelque chose d’autre que ce que nous avons déjà.
Mais si on veut autre chose, c’est que nous ne sommes pas « OK » avec ce qui est là, ici et maintenant. En y regardant encore de plus près, nous pouvons même y trouver une forme de la colère envers les autres ou envers nous-même, comme pour trouver un responsable à ce qui selon nous ne va pas dans l’instant.
Au cours d’une démarche personnelle, la motivation à ne plus souffrir est une chose que nous pouvons honorer mais attention à ce qu’elle ne s’installe pas durablement comme notre unique moteur et alors, en sape notre travail avec la pleine conscience.
D’une certaine manière, ce qui est ici et que nous refusons, est déjà là, que nous le voulions ou pas. Nous avons ces expériences, elles font partie de notre vie, puisse que nous les ressentons et que nous les fuyions même. Ces moments, ces expériences font partie de nos vies.
Alors l’invitation est de nous appuyer sur ces moments, ces états, ces émotions. En prendre conscience pleinement, avec notre capacité d’attention grandissante. Les sentir, les ressentir, les gouter, les remarquer, les noter…. « Comment ça fait en moi, maintenant ?».
Autrement dit, c’est actionner cette alchimie, le compostage : utiliser ce qui est là, apriori jugé comme sale, à jeter, à éviter, à masquer, pour, en y apporter notre reconnaissance, notre conscience, notre attention, faire pousser une fleur lumineuse, un légume nourrissant, quelques chose de beau, d’agréable, de bon, de vivant,…
Utiliser notre concentration pour regarder et noter ce qui est là et ainsi revenir à l’expérience de l’instant (par ce que tout est là), et ainsi donner plus d’espace à ce que nous voulions rejeter dans un mouvement de fermeture.
S’ouvrir ainsi à ce que nous sommes réellement, cette conscience qui peut « vivre » autrement ce qu’elle rencontre, d’agréable ou de désagréable, dans la danse de l’impermanence des choses.
Et si nous sommes impatients d’arriver à cela ;-) alors revenons ici en notant comme faisons-nous l’expérience de l’impatience ?
Je vous souhaite de belles impatiences.
Emmanuel FAURE
ven.
21
nov.
2014
Le LH Forum (Le Havre), le forum de l'économie positive (Jacques Attali) aborde en quoi la mindfulness (la pleine conscience) peut servir une nouvelle voie, un nouvel espoir dans nos
sociétés.
J'ai eu la chance avec 2 autres instructeurs MBSR expérimentés (Inken Dechow, Dominique Retoux) d'animer modestement cette thématique au sein du LH FORUM en octobre 2014.
Retrouver une des vidéos de présentations du LH FORUM sur l'impact de la mindfulness sur notre société.
Video
Qu’est - ce que l’économie positive ?
"L’économie positive est une économie au service des générations futures, qui favorise une croissance responsable, durable et inclusive, respectueuse de l’environnement et au service de la société. L’économie positive est véritablement le cœur de l'économie de demain; c'est à la fois ce qui est en train de pousser dans le sous-terrain de la société planétaire et l'élément fondamental de réponse aux grandes crises que nous vivons aujourd'hui"
Jacques Attali
mar.
18
nov.
2014
La langue Française au service de la pleine-conscience.
De retour d'une semaine à Boston, dans le Massachusetts pour une formation d'instructeur MBSR au sein de l’université de médecine du Massachussets et plus encore au
« Center for Mindfulness » (le département d'enseignement et de recherche créé par Jon Kabat Zinn pour le développement de la mindfulness), je pèse ô combien les mots sont importants,
comment notre langue, celle qui est en nous, et tellement en nous que nous avons tendance à l'oublier et à oublier de nous en servir....
Lentement mais inexorablement, la feuille de l’érable tombe,
Légèrement et délicatement soutenue par l’air,
Subtilement orientée ou désorientée par le vent,
Sans même chercher à changer sa destinée,
Celle de retourner le temps d’une saison sur sa nouvelle demeure,
La terre humide et vivante qui est là, juste là, sous la feuille, et bientôt dans la feuille.
Cette semaine aux USA aura été riche sur de nombreux aspects, riche et nourrissante au plus haut point. Partager des instants avec les équipes du CFM, Florence, Saki, Lynn, Pam. Pratiquer la pleine conscience et explorer la posture d’instructeur avec une trentaine d’amis, confrères américains, brésiliens, irlandais, belges, suisses… Autant de moments vécus, de pratiques, de rires, d’apprentissages, d’enseignements, de prises de conscience qui permettent de revenir en France porté par cette magnifique démarche MBSR à la fois scientifique et humaine, précise et ouverte, exigeante et inspirante, porté par tous les visages des instructeurs présents, merci à Gwen, Patrick, Marylin, Colleen, Paul,…et tous les autres.
Vivre ces instants intenses en anglais pour le français que je suis est un enseignement en soi, une pratique même !
La pleine conscience nous invite à observer, à regarder et à être attentif à notre vie, comme si elle importait vraiment… Développer notre capacité d’attention d’une part et explorer nos vies à partir de cette attention plus fine d’autre part.
Et la langue, notre langue est un magnifique outil pour mener cette expérience, pour décrire, détailler, préciser ce que nous observons, ce que nous vivons en nous. Les mots sont autant de pinceaux, de couleurs, de textures, de lumières et d’ombres pour venir peindre le tableau de cette humeur, cette émotion ou cette sensation. Pas celle d’hier, celle-ci. Celle que nous expérimentons maintenant et ici, dans l’instant !
Pas n’importe quelle feuille d’arbre qui tombe. Cette feuille-là, qui tombe de cet érable-là, celui qui est à 2 pas de la salle de pratique du CFM, Boston. Celle qui tombe maintenant !
Alors laissons cette feuille nous ramener dans l’instant. En la décrivant, en l’observant avec curiosité, celle d’un enfant qui voit cette scène pour la première fois « rejoindre » sa nouvelle demeure.
Je vous souhaite un magnifique Automne !
mer.
10
sept.
2014
Et pour vous, c’était comment ?
La rentrée….la rentrée…hum….ça veut dire quoi ?
Comment cela se passe après un temps de vacances particulièrement agréable…
baigné dans une légèreté délicieuse, celle de plonger progressivement dans le zéro contrainte (ou 0,5 dirons-nous ;-), bercé au rythme de la nature, du vent, des pluies, des orages, des nuits et des jours (nous étions en famille dans un camping Drômois),
guidé par les nécessités très basiques comme préparer les repas, se nourrir simplement, faire la vaisselle ou jouer avec les enfants,
étonné par la beauté de cette région, ses paysages, ses odeurs, sa culture, ou encore
enthousiasmé par des lectures au bord d’un torrent,….
« Bref » comme diraient certains, des vacances que je pourrais qualifier de douces, de nourrissantes, d’un temps ressourçant …
Alors qu’est-ce que la rentrée veut dire ? Retourner à l’accélération de nos vies, la vitesse que semblent nous imposer nos métiers, nos familles, nos activités, nos propres habitudes ou modes de fonctionnement individuels et collectifs ?
Faut-il rester impuissant, défaitiste, sans voix et les bras ballants devant cet inexorable fuite de ces moments de calme et surtout de ses bienfaits ressentis en nous, dans notre corps, dans notre façon d’être avec nous-mêmes, avec nos proches. Une seule demi-journée est-elle capable de balayer de son vent dévastateur ce bien-être cultivé pendant cette période de « vacances » ?
Et si tout était une affaire de cailloux ?
Quelques jours avant le départ, lors de ces derniers instants de calme extérieur et intérieur, mes enfants (encore une fois) m’ont invité à regarder les choses autrement.
Assis dans le torrent, jouant à faire un barrage, j’ai vu dans cette situation une invitation.
L’invitation à utiliser la force de la nature pour doucement instaurer un changement doux, bienveillant mais tout aussi puissant.
Simplement pour détourner le chemin de l’eau, Bérénice et Gaspard (mes deux enfants) ont simplement déplacé une petite pierre de quelques centimètres pour laisser ensuite l’eau, son mouvement naturel faire le reste du travail. La simple mais néanmoins volontaire et courageuse action de déplacer une pierre de quelque centimètre permet de faire naitre une nouvelle perspective, une nouvelle représentation, peut-être même une nouvelle habitude…
Et dans ce contexte de rentrée, l’invitation est ici de rentrer avec l’intention douce de garder avec nous un fin filet d’eau du torrent et ce qu’il véhicule de calme et de sérénité.
Alors, une pratique même modeste de la pleine conscience pourrait jouer le rôle de cette pierre qui avec douceur mais aussi fermeté permettra à notre esprit de visiter des nouveaux chemins, peut-être différents de ceux de l’accélération et du bruit intérieur, peut-être plus aussi inexorables que cela.
Je vous invite donc à découvrir ou redécouvrir les outils de la pleine conscience et notamment le programme de rentrée de MBSR Lille pour posser quelques cailloux...
Emmanuel
mar.
15
juil.
2014
Nouveau : Facebook MBSR Lille
Après des mois de réflexion sur le sujet, j'ai enfin clarifié ma position sur le sujet.
Très longtemps, j'ai été très prudent (je le suis encore !) quant l'utilisation et aux effets de la sur- connexion au web et notamment aux réseaux sociaux. Très rapidement, trop rapidement je me
laisse emporter par cette hypnotisante attraction, ce séduisant sentiment d'être "avec les autres", "comme les autres", d'être "dans le coup" et surtout ce soulagement "ouf...je ne manque rien à
de ce qu'il se passe"...Bien évidemment, je ne suis pas dupe, je sais très bien, comme nous tous, que je dois être prudent, ne pas trop me laisser absorber par tout cela et rester dans le réel,
c'est évident, pas de soucis !...Oui mais ce n'est pas si simple, jours après jours, semaines après semaines, cette insidieuse pieuvre m'enlace subtilement pour n’anesthésier une fois encore...et
pourtant, je le savais ;-)
Alors me voilà sur-connecté à la déconnexion avec la réalité, le moment présent, les autres et moi même !
Alors, me direz-vous, pourquoi succomber à la tentation de vous proposer des services sur facebook ?
Eh bien, je pense encore une fois que tout est dans l'intention !
J’ai l’intime espoir que si l’intention est claire et juste, alors quelque soit l’outil, ce dernier se pli à cette dernière en s’anesthésiant lui-même, en neutralisant son propre potentiel
« aliénant » ;-)
Alors l’intention de la page facebook MBSR Lille est simple. Vous apportez de l’information et du contenu sur la pratique du MBSR pour un tant soit peu, vous porter dans votre pratique ou dans
vos recherches et ...peut être, si cela a un sens pour vous aujourd’hui, aller un peu plus loin dans la découverte de la pleine conscience….ou pas ;-)
Un autre outil Facebook (un groupe privé) arrivera dans quelques jours pour permettre aux pratiquants MBSR Lille de diffuser des informations, des partages, des rendez-vous, des encouragements et
faciliter ainsi leur pratique de la pleine-conscience au quotidien, seul et ensemble.
Lien vers la page facebook MBSR Lille.
jeu.
10
juil.
2014
J’aimerais revenir, alors que l’été s’ouvre à nous sur l’intention de la Pleine-conscience et du MBSR et en quelque sorte sur ce que cela appelle quant à nos vies, notre façon de vivre nos vies. Il pourrait s’agir d’un choix à la fois subtile, presque imperceptible mais aussi radical, structurant et puissant. Certains nous conseillent de vivre « comme si notre vie comptait vraiment ! ».
Nous pourrions alors imaginer cela comme une intersection où deux chemins se présentent à nous :
Le premier chemin pourrait consister à nous laisser passivement emporter par des habitudes, des forces invisibles que nous nous obstinons à ne pas examiner et qui nous emprisonnent dans des rêves déformants, des cauchemars hypothétiques. Un chemin ou finalement notre GPS nous raconterait une mauvaise description de la réalité.
Le deuxième chemin consisterait lui, à nous impliquer pleinement dans nos vies, à nous éveiller à elle, en participant pleinement à son déploiement, que cela soit agréable ou désagréable. Et c’est une fois éveillé à nos vies que naitrait alors la réelle possibilité de nous libérer de nos souffrances, de nos illusions individuelles et collectives. Un chemin où seul notre attention à ce qui est peut constituer une boussole fiable !
L’invitation faite par Jon Kabat Zinn, par la pleine-conscience, le MBSR et ces centaines d’études scientifiques produites tous les ans, c’est de prêter attention, de gagner en cette lucidité transperçante, cultivée par la pratique de la méditation de pleine-conscience. Mais la méditation n’est pas ce que vous croyez, nous dit Jon Kabat Zinn, cela n’est ni bizarre, ni extraordinaire. Il s’agit juste de prêter attention totalement à nos vies, comme si elles étaient importantes, comme si nos vies comptaient réellement. Christophe André, nous dit de prêter attention à notre vie comme si notre vie en dépendait !
Mais si la méditation n’a rien d’extraordinaire, en revanche, elle n’est reste pas moins exceptionnellement et incroyablement transformatrice, à un point que nous avons même du mal à imaginer. Transformatrice pour nous, individuellement mais aussi collectivement dans nos couples, nos familles, nos communautés, notre société, notre monde…
Il convient alors de cultiver notre intention à être déterminer à observer, à prêter attention à nos vies, réellement. Alors rapidement, dès les premiers pas, certes nous rencontrerons des obstacles, mais nous constatons également que nous ne sommes pas seul face à nos efforts, si seul ou unique face à nos difficultés.
Alors que vous entrez peut être dans une période de vacances ou que vous passez simplement un peu plus de temps proche la nature, je vous invite à prendre un temps pour observer, prêter attention à ce qui est dans l’instant, sans chercher quoi que ce soit de spécial, mais en portant toute votre attention à ce qui est là avec une grande curiosité, avec ce regard de scientifique qui scrute sans savoir ce qu’il va trouver dans les secondes qui suivent, …comme si votre vie en dépendait.
Une respiration, un arbre, une brise qui vous caresse la joue, le soleil qui chauffe votre dos, une coccinelle qui vous chatouille la main….et peut être sentir une ouverture…ou pas ;-)
Je vous souhaite un doux et merveilleux été.
Emmanuel
mar.
13
mai
2014
La méditation est le credo de Chade-Meng Tan, ingénieur, qui publie Connectez-vous à vous-même (Belfond, « Esprit d'ouverture », 360 pages, 19 euros). Son invitation à méditer, qui a conquis 2 000 salariés de Google depuis 2007, ouvre des pistes pour reconstruire la confiance en entreprise.
Vous prônez la « pleine conscience » comme source d'efficacité en entreprise. Pouvez-vous définir le programme « Search Inside Yourself » de Google ?
Chade-Meng Tan.- Il s'agit de développer l'intelligence émotionnelle, en trois étapes. La première est l'entraînement de l'attention pour ramener, à la demande, votre esprit vers un état de calme et de clarté ; la deuxième consiste à utiliser cette clarté d'esprit pour avoir une meilleure connaissance et une meilleure maîtrise de soi-même ; la troisième est de créer des habitudes mentales pour développer une conscience sociale élargie.
Dans quel but ?
Changer la relation aux autres. La bienveillance est le fondement de la confiance qui est le facteur le plus important pour le bon fonctionnement d'une équipe.
Vous affirmez que les pratiques contemplatives peuvent profiter à la carrière des salariés ?
Les pratiques contemplatives modifient la carrière au fil du temps. La première implication est le leadership. En situation de crise, quand tout le monde cède à la panique alors que vous poursuivez sereinement votre raisonnement, avec bienveillance, que vous gardez votre sang-froid, distinguez les « histoires » de la réalité, vous êtes perçu comme un leader potentiel.
La deuxième est la créativité. L'esprit le plus créatif est celui qui est à la fois alerte et détendu. La pratique de méditation amène l'esprit dans cet état, intentionnellement, et peut accroître la créativité.
La troisième, enfin, est que vous devenez un meneur d'équipe très efficace, car les collaborateurs perçoivent votre bienveillance et vous font confiance.
Quels sont les fondements scientifiques de votre programme ?
La référence sur l'intelligence émotionnelle est le Français Antoine Lutz, chercheur au Centre national de la recherche scientifique. Les études faites grâce aux IRM fonctionnelles ont permis de repérer que les circuits attentionnels sont en lien avec le cortex préfrontal et que la méditation renforce ce cortex qui contrôle les émotions.
Par quel procédé l'intelligence émotionnelle produit-elle du travail d'excellence ?
D'une part, l'intelligence émotionnelle, qui s'appuie à la fois sur la connaissance de ses propres ressentis et sur ses capacités particulières à gérer la relation à l'autre, favorise la créativité. Même pour les ingénieurs, car ces capacités sociales les rendent plus efficaces dans les relations avec les collaborateurs dont ils dépendent.
D'autre part, elle renforce la motivation personnelle et facilite la résilience, qui rend plus fort face aux problèmes. C'est l'intelligence émotionnelle qui distingue les meilleurs leaders des moyens. Dans le secteur technologique, les six qualités qui distinguent les stars sont : un haut niveau d'exigence, la capacité d'influencer les autres, la pensée conceptuelle, le pouvoir d'analyse, l'initiative face au défi et, enfin, la confiance en soi.
La méditation a-t-elle introduit de nouvelles pratiques managériales chez Google ?
Les manageurs sont plus conscients. Des changements de pratique se sont mis en place, à l'initiative individuelle. Par exemple, le vice-président du département des ressources humaines a décidé avec son équipe de démarrer toute réunion par une séance de méditation. Très vite, ils se sont rendu compte que le ton et la qualité des échanges avaient radicalement changé.
Avez-vous fait école dans d'autres entreprises ?
Oui, car la méditation apporte un avantage compétitif pour l'entreprise. On avait commencé par créer une institution à but non lucratif appelée Siyli (Search Inside Yourself Leadership Institute) chargée d'enseigner le programme « SIY » à l'extérieur de Google.
Puis d'autres sociétés classiques ont suivi. Janice Marturano, ex-vice-présidente du groupe alimentaire General Mills, avec l'aide de Saki Santorelli, directeur des programmes de « pleine conscience » à l'université du Massachusetts, a mis en place un programme similaire pour ce groupe agroalimentaire américain avant de créer son propre institut, Mindful Leadership.
Que pensent les DRH ?
Google a salué notre initiative, car ils sont ouverts aux innovations. Ils étaient d'autant plus intéressés que cela n'avait jamais été fait. Lors des premières sessions en 2007, des initiés sont venus, puis, d'une classe à l'autre, le bouche-à-oreille a été tel qu'une classe qui s'ouvre aujourd'hui est complète en trente secondes.
Propos recueillis par Anne Rodier
lun.
21
avril
2014
« Vous pouvez couper toutes les fleurs mais vous n’empêcherez pas le printemps » Pablo Neruda
Nous avons souvent tendance à fuir l’adversité, à éviter les difficultés et même parfois à tout essayer pour faire disparaitre une douleur ou une souffrance.
Le MBSR (réduction du stress basée sur la pleine conscience) nous encourage à voir les choses d’une autre manière.
Sans accepter passivement, sans subir les choses et entrer dans une posture de soumission, de défaitisme, le MBSR nous encourage à accueillir ce qui est déjà là. A l’observer, à le découvrir comme il est, et ainsi actionner le processus de compostage cher au maitre Zen Thich Nhat Hanh.
Transformer cette émotion douloureuse, cette pensée désagréable, cette douleur insupportable en une opportunité de redevenir présent dans le moment et de voir les choses telles qu’elles sont : ni plus ni moins.
Ce processus de compostage est possible par notre attention, notre conscience, notre pleine conscience de l’instant et redonne une nouvelle dimension la situation.
Imaginez-vous au cinéma, alors que vous êtes arrivé en retard, vous êtes assis au tout premier rang devant un écran immense qui couvre l’intégralité de votre champ de vision. Le son et l’image vous envahissent tellement que vous êtes dans le film, vous êtes avec les personnes, plus encore, vous êtes les personnes, leurs émotions et les vôtres ne font qu’un ! Vous êtes le film…sans même le savoir.
Votre voisin qui a soudainement une envie présente, se lève et passe devant vous et là « paf »…vous avez dans votre champs de vision, l’écran mais aussi plus proche encore une autre personne qui par sa présence vous dit, dit à votre cerveau…. « Non, tu n’es pas ce film, tu n’es pas cette émotion ! Tu es un spectateur dans la salle ! Ni plus, ni moins »
Alors en prêtant attention du mieux que nous le pouvons à la réalité de l’instant présent, aux manifestations corporelles de notre respiration, de nos mouvements, de nos émotions, de nos souffrance, alors nous revenons dans l’instant présent, comme le spectateur dans la salle de cinéma….laissant un nouvel espace de liberté dans l’expérience que vous faites de la réalité !
Alors les évènements douloureux que nous rencontrons deviennent, par ce processus de compostage, un terreau fertile qui laisser pousser de magnifique fleurs, aussi éclatantes qu’un crocus, qu’une jonquille qui nous annonce un changement, une étape, vers autre chose…le printemps !
Cette aptitude de pleine conscience est innée, présence chez toutes et tous, la science nous le répète tous les jours, tout comme le fait qu’il nous faut la cultiver, l’arroser, la ciseler, pour qu’elle devienne de plus en plus accessible, derrière une simple respiration.
Que le printemps soit doux pour vous.
jeu.
10
avril
2014
Le mardi 8 avril 2014,Christophe André était à Loos pour conférence à l’occasion de la sortie de mon livre « Et n’oublie pas d’être heureux. Abécédaire de psychologie positive ».
Pendant plus de deux heures, Christophe André a présenté à une salle de 800 personnes attentives les fondamentaux de la psychologie positive. Avec pédagogie, vulgarisation, humilité et un humour d'une grande finesse, il est venu nous rappeler, comme il le dit, des grandes platitudes qu'il est essentiel de réentendre, de mettre en perspective avec les travaux scientifiques solides et nombreux mais surtout de mettre en pratique dans nos vies quotidiennes. C'est bien là que réside, selon lui, notre changement profond : l'effort que nous accordons à notre pratique et la conscience que nous y apportons. Il a bien évidement aborder le mouvement de la pleine conscience, comme une approche aidante dans notre pratique.
lun.
24
mars
2014
La France compte désormais une un peu plus d’une centaine d’instructeurs MBSR *.
En mars 2014, le Center For Mindfulness de l’Université de médecine du Massachussetts (http://www.umassmed.edu/cfm/index.aspx) a organisé avec l’appui et l’animation de l’association ADM (Association pour le Développement de la Mindfulness : http://www.association-mindfulness.org/) une formation intensive pour les instructeurs MBSR déjà engagés dans un processus de
formation.
Pendant 8 jours intensifs, les enseignants expérimentés du CFM (Bob…..) ont apporté auprès de plus de 100 instructeurs une formation avancée sur le programme.
Ainsi la France illustre son intérêt et son dynamisme grandissant pour les approches basées sur la Pleine Conscience et notamment le programme MBSR, démarche de réduction du stress validée
par les neurosciences (30 années de recherche).
Plus d’information sur les instructeurs et sur le programme MBSR sur
http://www.association-mindfulness.org/
www.mbsr-lille.fr
http://www.umassmed.edu/cfm/index.aspx
* Le programme MBSR : Mindfulness-Based Stress Reduction ou « Réduction du stress basée sur la pleine conscience », développé Jon Kabat-Zinn à la clinique de réduction du stress du centre
hospitalier du Massachusetts depuis 1979, devenue maintenant le CFM, Center for Mindfulness in Medecine, Health Care, and Society
sam.
22
févr.
2014
Alors que je tentais de planter un clou pour accrocher un cadre au mur, ma main droite tenait le marteau et la gauche le clou.
Malheureusement la main droite, par manque de précision a laissé le marteau taper le pouce gauche !
Aie !
Immédiatement la main droite a lâché le marteau et a pris le pouce gauche dans ses bras (dans ses doigts) pour le consoler et prendre soin de lui dans ce moment douloureux.
La main droite aurait pu faire comme si ne rien était ou comme si elle n’était pas responsable. Elle aurait pu dire que c’était pour toutes les autre fois pour la main gauche avait fait souffrir la main droite ! Elle aurait pu dire "c’est pas grave c’est une main gauche, elle n’est pas comme moi",...
Non, la main droite sait naturellement qu’elle appartient à quelque chose de plus grand quelle, tout comme la main gauche…qu’elles sont toutes les deux la même chose…une partie de moi ;-)
Ainsi on peut dire que les deux mains sont, comme nous tous, unis dans une communauté de destins, pour le pire mais aussi pour le meilleur...en cultivant, par notre pratique de la pleine conscience, notre bienveillance envers nous et envers les autres.
jeu.
20
févr.
2014
"Deux disciples zen se promènent dans la cour d'un monastère, quand soudain le plus jeune dit à l'autre : « Oh ! Regarde, le drapeau bouge. »
L'autre répond : « Non, ce n'est pas le drapeau qui bouge, c'est le vent !»
Le maître, derrière eux, rétorque : « Non, ce n'est pas le vent, c'est ton esprit qui bouge ... »
Et là, une nonne en passant leur dit pour conclure : « ce qui bouge, ce n’est ni le drapeau, ni le vent, ni l’esprit, c’est un koan ! »"
mar.
14
janv.
2014
L’histoire du cuisinier qui se prenait pour son plat !
Il était une fois, un cuisinier qui passait des heures à préparer des plats merveilleux.
Lorsque son plat était jugé comme bon par ses convives, le cuisinier qui s’identifiait à ce plat éprouvait alors un sentiment de joie, de fierté : « mon plat est délicieux, je le suis tout autant ! »
Lorsque son plat était jugé comme médiocre ou même mauvais, alors un sentiment de honte, de gêne, de tristesse l’envahissait. Dernière cette tristesse, se cachait la notion de « mon plat est médiocre, je le suis tout autant ! »
Alors pour éviter ces émotions douloureuses, le cuisinier décida de suivre les conseils de tous ses maîtres en la matière : changer un ingrédient, une technique, ou encore une durée de cuisson, pour rendre ce plat meilleur…
Son intention était alors, derrière cette modification de la recette, de se changer lui-même « j’améliore mon plat pour m’améliorer. Si il est meilleur, je serais meilleur…car aujourd’hui je ne suis pas bon».
Au détour d’un voyage, un vieux cuisinier en retraite (mi cuisinier, mi philosophe) lui suggère alors de ne considérer son plat pour ce qu’il est, juste un plat, ni plus ni moins. Il lui propose aussi de prendre conscience qu’il est le cuisinier qui tient la casserole au bout de son bras, sans s’identifier à son plat, sans se prendre pour son plat.
Alors, lorsque le plat est bon, il est le cuisinier qui a fait le plat. Lorsque le plat est moins bon, il n’est que le cuisinier qui a fait le plat. Pas le plat lui-même, jugé mauvais.
Ainsi avec paix, calme et discernement, le cuisinier peut alors sans s’identifier à ce plat, choisir les bonnes modifications de recette pour faire un plat meilleur sans être (mal) guidé (mené par le bout du nez) par cette subtile auto-agression : « c’est moi que je dois changer, c’est ma bonté qui est en jeu ».
Alors je souhaite que cette année 2014, dans la rencontre que vous ferez avec la pleine conscience, soit un moment de prise de recul ou vous percevrez par votre pratique que vous n’êtes pas vos pensées mais simplement la conscience qui permet aux pensées d’exister. Ainsi nous pourrons accueillir ce qui est et poser les bonnes actions dans nos vies, avec paix, calme et discernement et nous considérer avec douceur et bienveillance.
Emmanuel FAURE
mer.
28
août
2013
Retour de vacances ou simplement fin d'une période plus calme.
Nous avons peut-être apprécié un contact avec la nature, des moments joyeux avec la famille ou les amis ou simplement joui d'instants plus calmes pendant cette période estivale.
Il n'est pas toujours très simple alors de tenir les bonnes résolutions, de garder cette fraicheur et cette légèreté à laquelle nous avons gouté.
Restez zen, prendre les choses avec calme et du bon côté, prendre soin de moi, ne plus me laisser dépasser par les émotions, ne pas retomber dans les même travers, les mêmes panneaux !
Le retour de vacances est aussi parfois un retour des vieux schémas. Nous les croyions disparus. Etaient-ils absents ou plus silencieux ?
Etaient-ils simplement plus maitrisés ou contenus par des conditions extérieures plus propices à la joie et des conditions intérieures moins favorables aux ruminations. Nous voilà de retour dans notre vie "classique" et nous les voyons revenir....nous pensons les voir revenir.
Et oui en réalité ils ne sont pas plus réels aujourd'hui qu’ils n’étaient irréels hier (pendant les vacances) ou encore déjà réels avant-hier (avant les vacances).
Alors restons en vacances ! Ils sont ce qu'ils sont, ni plus ni moins !
Pour les voir ainsi et pour nous aider à déceler la complétude de cette vie pas si classique que cela, je reste persuadé que la pratique de la pleine conscience est un véritable allié !
Apprendre à être attentif, conscient de nos pensée, de nos ruminations, de nos schémas de penses bien souvent à l'origine de nos souffrances quotidiennes et obstacles majeurs au fait de vivre notre vie, réellement.
C'est bien cela le principe et l'enjeu du MBSR, apprendre à ne plus se laisser polluer, apprendre à laisser ces pensées, schémas et rumination pour ce qu'ils sont : des pensées, des schémas et des ruminations, rien de plus.
Alors la vie devient encore plus succulente et délectable que des vacances.
lun.
12
août
2013
Dans le MBA de Claremont Graduate University, les étudiants pratiquent la pleine conscience !
"La réduction du stress est importante, mais la valeur réelle de la pleine conscience est dans la capacité de sortir des réactions que vous avez, qui sont généralement habituelles ou automatiques, et ainsi être capable de choisir de faire autre chose, quelques chose de différent !», a déclaré professeur Hunter du MBA Drucker. "Cela arrive pour les individus, les équipes et cela peut arriver à une société."
La bonne décision provient souvent d’un état d’être qui rassemble concentration, clarté et calme !
Les neurosciences nous montrent que le cerveau réagit naturellement et automatiquement pour éviter le danger et donc pour se protéger. La réprimande d’un patron active certaines parties du cerveau qui donnent naissance à la colère et la peur. Ces deux émotions sont donc une réaction normale pour nous protéger face à ce qui est considéré comme une agression, selon 3 chemins possibles : combattre, se sauver ou se figer (Fight, Flight, Freeze – travaux de H Laborit). Obtenir des comportements de créativité, d’empathie et de bon travail en équipe exige l’activation d’autres parties du cerveau.
D’où la nécessité d’activer le cerveau limbique et le cortex préfrontal qui redirigeront ces réactions automatiques vers des réponses choisies, au-delà des schémas automatiques adaptatifs qui polluent le quotidien des entreprises. Pour cela l’entrainement de notre esprit (pleine conscience) d’une part et la révision de nos modes de management (management responsable, coopératif et conscient) contribuent à faire naitre d’autres comportements individuels et collectifs.
Lire l'article dans le journée Los Angeles Times ICI
jeu.
25
juil.
2013
Commencez par ne rien faire !
Débuter une réunion, une conversation, un comité de direction, par ne rien dire, ne rien faire mais juste voir que nous sommes….simplement !
Melissa Daimler, en charge de l’efficacité organisationnelle et de l’apprentissage chez Twitter présente, lors de la conférence mondiale Winsdom 2.0 qui s’est tenue à San Francisco, du 21 au 24 février 2013, les travaux de Jon Kabat Zinn sur la pleine conscience en tant que nouvelle voie du leadership. Le succès des quatrièmes éditions de cette conférence qui invite des entreprises mondiales à réfléchir sur le thème de l'ouverture d'esprit au travail, révèle l’émergence d’un lien entre le monde des affaires et le monde de la sagesse.
Depuis 40 ans maintenant, des centaines d’équipes scientifiques, sous l’impulsion notamment de Jon Kabat Zinn témoignent tous les jours de l’impact majeur de la pratique de pleine conscience sur les métabolismes et les mécanismes physiologiques impliqués dans les troubles du comportement, le stress, l’anxiété, les maladies de peau, les affections neuronales etc…[1]
Alors en quoi la pratique de la méditation de pleine conscience (MBSR) peut apporter à l’entreprise, aux individus qui la composent et aux actions collectives qu’ils portent ? Engagement, mobilisation, agilité, responsabilité, posture apprenante, … ?
Les experts en neurosciences nous disent que la pratique de la pleine conscience permet de réduire durablement le bruit de fond de notre mental : les pensées compulsives et inconscientes auxquelles nous nous identifions jusqu’ à imaginer qu’elles sont la stricte description de la réalité. Ce processus permanant de pensées compulsives se comporte comme un pilote automatique ou à une usine de pensées dans lequel se loge schémas de pensées, interprétations, jugement,…autant de filtres à la réalité générateur d’une anxiété, d’un stress lancinant, aussi insidieux que néfaste.
Pratiquer la pleine conscience permettrait donc selon ces études de baisser ce bruit de fond et les parasites induits et de retrouver une relation plus authentique avec soi-même, avec les autres, et d’entrer en coopération, déchargé, libérer de ces considérations égotiques polluantes et destructrice de l’efficacité collective, de la créativité collective essentielle à l’invention des nouveaux schémas de fonctionnement post-mutation.
Alors commencer par ne rien faire au début d’une réunion pour laisser sédimenter les penses négatrices, les émotions destructrices, les ressentiments autolimitant est un premier pas vers une
efficacité collectives respectueuse et vers une performance plus responsable…
Alors découvrir plus encore la pleine conscience comme ces entreprises présentent lors de la conférence mondiale Winsdom 2.0 (Ford, Google, Ebay, General Mills, Twitter, …) c’est tendre vers un autre sens, plus authentique pour incarné de nos pratiques collectives…
[1] Article du monde : http://www.lemonde.fr/vous/article/2012/10/08/la-meditation-est-une-facon-d-etre_1771234_3238.html
Article de psychologie magazine : http://www.psychologies.com/Bien-etre/Medecines-douces/Se-soigner-autrement/Articles-et-Dossiers/Mediter-guerit-le-corps/La-meditation-renforce-l-immunite-selon-Jon-Kabat-Zinn
jeu.
25
juil.
2013
En quoi, la clarté de notre intention, facilitée par la pleine conscience, favorise notre rapport à l'autre dans des relations professionnelles.
Il est tellement fréquent, invisible, "inconscient" de se laisser bercer aveuglement par le rythme effréné de nos pensées, émotions, jugements ou attentes pour réagir et sauter avec précipitation sur ce qui nous semble être une solution, LA solution, lors de nos collaborations, nos réunions de travail.
Bien souvent, trop souvent, cette solution n'est autre qu'une projection de nos peurs, nos jugements, nos craintes, nos envies qui, par manque d'attention juste se travestissent en idées, en intuitions, en fausse bonne solution.
Se poser, prendre le temps, aiguiser notre attention nous permet, instants après instants de prendre conscience de ce qui se joue ici et maintenant, de démasquer la supercherie. Cette attention, cette pleine conscience nous apporte une vision plus claire sur ce qui se joue dans l’instant, en nous (nos peurs, nos envies, nos jugements), chez l’autre et dans la relation qui se tisse.
Alors doucement, avec bienveillance, nous clarifions notre intention, au-delà de nos schémas de pensées qui depuis des années nous cantonne à nos ornières comme un disque rayé répète inlassablement le même morceau, les mêmes souffrances.
Alors, de cette intention clarifiée, nous pouvons créer un espace entre le stimulus et la réaction, un espace de liberté où nous pouvons choisir une solution qui nait de notre créativité collective pour servir quelque chose de plus grand que nous, quelque chose qui dépasse notre seul intérêt personnel et nos propres contraintes.